Histoire du Togo

Histoire du Togo

Histoire du TogoLe Togo, en forme longue la République togolaise, est un pays d’Afrique de l'Ouest ayant des frontières communes avec le Bénin à l’est, le Burkina Faso au nord, et le Ghana à l’ouest. Sa façade sud est ouverte sur le golfe du Bénin. La population est estimée en 2009 à environ 6 millions d’habitants pour une densité de 95 hab/km².

Le Togo est l’un des plus petits États africains avec 56 785 km², s’étirant sur 600 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 100 km. Cette faible superficie n’empêche pas le Togo d’être reconnu pour la grande diversité de ses paysages (une côte de sable fin bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes et des petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord).

Le Togo fait partie de la CEDEAO.

Le Togo tire son nom de Togodo (L´autre Rive) aujourd'hui Togoville, une ville coloniale germanique, première capitale du pays qui est située à l'est de la capitale Lomé.

Époque coloniale
Le Togo subit le commerce négrier du XVIe au XIXe siècle. En 1884, le roi Mlapa III de Togoville, signe un traité de protectorat avec l’Allemagne (représentée par Gustav Nachtigal), qui perdure jusqu’en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale.

La colonie est alors divisée entre le Royaume-Uni et la France, parfois au prix de la division de certaines ethnies.

La partie sous contrôle français est d'abord placée sous mandat de la SDN (Société Des Nations) confié à France, puis passe sous tutelle de l’ONU en 1946.

Le Royaume-Uni rattache la partie Sud de la région qu’il contrôle au Ghana en 1956.

L’indépendance
Le Togo acquiert son indépendance, le 27 avril 1960, par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU. L’autonomie interne remonte à 1956.

Sylvanus Olympio devient premier ministre. Sous l’instigation du commandant français Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrivait à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie avait combattu en Algérie et en Indochine demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Ils le destituent dans un coup d’État, le 13 janvier 1963, dans lequel Olympio trouve la mort.

C’est donc un président civil, Nicolas Grunitzky (1963-1967) qui est porté au pouvoir, mais quatre ans plus tard, à la suite d’un autre coup d’État, il fuit le pays. Il décèdera le 27 septembre 1969 à Paris dans un accident de voiture.

Le règne de Gnassingbé Eyadema
Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadema est promu président en 1967. Il supprime les partis politiques et crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT).

Une nouvelle constitution, en 1979, instaure la troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986.

En 1990, suite à de violentes manifestations, suivies d'une conférence nationale, un premier ministre issu de l'opposition Maître Joseph Kokou Koffigoh est nommé premier ministre. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition.

Gnassingbé Eyadéma est proche de la défaite, lors des élections de 1998, face à Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio. Il remporte l’élection dans des conditions très controversées.

Gnassingbé Eyadéma est réélu en 2003 suite à un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau.

Faure Gnassingbé
Gnassingbé Eyadéma décède le 5 février 2005, mettant fin à 38 ans de présidence consécutifs. L’armée prend le pouvoir, en enfreignant la Constitution qui dispose que c’est le président de l’Assemblée nationale (à l’étranger lors du décès de Gnassingbé Eyadema) qui doit présider l’intérim et le confie à un des fils de Gnassingbé Eyadema, Faure Gnassingbé.

Sous la pression de l’opposition, de l’Union Africaine (UA) et de la communauté internationale, ce coup d’État « échoue » le 25 février 2005 avec la démission de Faure Gnassingbé. La légalité constitutionnelle est rétablie.

Le 24 avril 2005, une élection présidentielle est organisée. Elle se déroule dans des conditions très controversées, l’opposition, dénonçant des fraudes, notamment des vols d’urnes par des militaires. Emmanuel Bob Akitani, chef de l’opposition, se déclare vainqueur avec 70% des voix alors que le gouvernement déclare Faure Gnassingbé élu. Dès l’annonce des résultats, des manifestations éclatent dans les principales villes. Elles seront violemment réprimées par l’armée, faisant 500 morts selon les estimations de la commission d’enquête nationale, plus de 800 selon la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH). De nombreux Togolais, environ 40 000, se réfugient dans les pays voisin, le Bénin et le Ghana. Le 3 mai 2005, Faure Gnassingbé prête serment et déclare qu’il se concentrera sur « la promotion du développement, le bien commun, la paix et l’unité nationale ».

Depuis, le jeune président est parvenu à rétablir la confiance avec l'Union européenne (UE) après 13 ans d'embargo. Il a en outre donné son accord à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Le Premier ministre est un opposant de longue date, Me Yawovi Agboyibo, président du CAR.

Après de nombreux reports, des élections législatives ont lieu, avec un modèle de représentation à la proportionnelle, ceci afin de permettre à la population du nord du pays (moins peuplé) d'avoir autant de représentants à l'assemblée que le sud. Le président via son parti, le RPT, remporte une majorité absolue à l'Assemblée. Deux partis politiques se partagent l'Assemblée nationale : le RPT et l'UFC, les autres partis sont ultra minoritaires. Malgré la présence d'émissaires de l'Union européenne, des votes illégaux et des suppressions ont été dénoncés principalements dans les bastions du RPT. Mais les élections sont déclarées relativement transparentes par la communauté internationale, et considérées comme un modèle depuis le retour du système multi-parti puisqu'il y a eu peu de pressions et de cas de violences. Le 3 décembre 2007, un nouveau premier ministre issu du RPT, Komlan Mally, est nommé pour succéder à Yawovi Agboyibor. Il est remplacé le 5 septembre 2008 par Mr Gilbert Fossoun Houngbo, qui assumait jusqu'à cette date la direction du bureau Afrique du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement).

L'élection présidentielle de février 2010 permet à Faure Gnassingbé de se faire réélire avec 61% des voix face à Jean-Pierre Fabre, de l'UFC, candidat de la coalition d'opposition Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC). Des heurts ont lieu en protestation à cette élection entre militants de la coalition et forces de l'ordre. Les élections sont été dénoncées par Union européenne, finançant les élections, qui au travers de ses observateurs a constaté des irrégularités au niveau de la campagne électorale.

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