Le temps des Celtes
La conquête de la Gaule par les Celtes s'est déroulée en deux phases. La première commence vers -1500 et se termine vers -700. Les Celtes colonisent l'est du territoire le plus souvent de manière pacifique. Pasteurs nomades à leur arrivée, ils deviennent des agriculteurs sédentaires entre -1200 et -900. C'est à cette époque qu'apparaissent les premières agglomérations permanentes fortifiées. Vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C., la métallurgie du fer se répand (Âge du fer). Une nouvelle aristocratie guerrière se constitue grâce à l'apparition des épées de fer et au combat à cheval. Elle bouleverse l'organisation sociale des Celtes jusque là agraire et égalitaire. Ces « princes et princesses de la Celtique » (Patrice Brun) se font enterrer avec armes et chariots d'apparat, comme à Vix en Côte-d'Or (Bourgogne). Leurs tombes ont également révélé la présence de luxueux objets provenant du pourtour méditerranéen (notamment d'Égypte), ce qui atteste la dimension commerciale de la richesse de ces aristocrates.
Les relations commerciales lointaines se développent. Vers -600, est fondé le comptoir grec de Massalia (Marseille) sur les bords de la Méditerranée par des marins grecs venus de Phocée. D'autres comptoirs du même type, avant et après cette date, voient le jour surtout le long du rivage (Antibes dès -680). La cité phocéenne prend toutefois un ascendant décisif sur ses rivales vers -550 avec l'arrivée en masse de réfugiés phocéens, Phocée étant tombé aux mains des Perses. L'influence grecque se manifeste le long des grandes voies commerciales grâce au rôle actif de Massalia.
La seconde phase commence à la fin du VIe siècle av. J.-C.. Les Celtes continuent alors leur progression vers l'ouest de la Gaule. C'est le second âge de fer ou période de la Tène. Cette nouvelle période d'expansion correspond à des transformations économiques et sociales. Les guerriers aristocrates peu nombreux sont remplacés par des paysans-soldats regroupés autour d'un chef de clan. L'araire à soc de fer remplace l'araire en bois. Il permet de labourer les terres lourdes du centre et du nord de la France actuelle. Ceci explique en grande partie la colonisation de terres nouvelles, la croissance démographique et les nouvelles invasions qui en ont résulté. Celles-ci interrompent pour un siècle les routes commerciales de Marseille. À la fin du IVe siècle av. J.-C., la cité a retrouvé toute son influence commerciale sur la Gaule. À cette période, on trouve des céramiques et des pièces de monnaies grecques dans toute la vallée du Rhône, dans les Alpes et même en Lorraine.
Au début du IIIe siècle av. J.-C., les tribus belges originaires du Sud et d'ouest de l'Allemagne actuelle envahissent la Gaule. Vers -250, elles font la conquête du Massif central et du Languedoc. La civilisation gauloise de la période précédant immédiatement la conquête romaine est particulièrement florissante. L'émergence de véritables villes fortifiées (oppida) de dimensions bien plus importantes que les forteresses des périodes antérieures, en effet, ou encore l'usage de la monnaie y sont des traits caractéristiques de cette civilisation.
Au IIe siècle av. J.-C., se met en place une relative hégémonie arverne caractérisé par une forte puissance militaire et une grande richesse de ses chefs. Au même moment l'emprise romaine augmente dans le Sud de la Gaule. Elle se manifeste d'abord sur le plan commercial. Les fouilles archéologiques ont montré qu'au cours du IIe siècle av. J.-C., les amphores italiennes remplacent peu à peu celles venant de Grèce dans le commerce marseillais. À plusieurs reprises les Marseillais font appel à Rome pour les défendre contre les menaces des tribus celto-ligures et les pressions de l'empire arverne.
Le sud-est de la France, notamment le Languedoc et la Provence sont conquis par Rome dès avant la fin du IIe siècle. C'est la province romaine de Narbonnaise qui va des Pyrénées aux Alpes en passant par la vallée du Rhône, territoire stratégique pour relier l'Italie à l'Hispanie conquise lors de la seconde guerre punique. La conquête de ces régions s’achève en -118 après la défaite des Arvernes et des Allobroges et l'alliance de Rome avec le peuple gaulois des Éduens. Après la chute de l'hégémonie arverne sous la pression des Romains, les grands peuples de Gaule - Eduens et Séquanes en particulier - connaissent une forte rivalité.
En -58, Jules César utilise la menace que fait peser la pression germanique sur les Gaulois pour intervenir à l'appel des Éduens, alliés de Rome. La guerre est longue et meurtrière et en janvier -52, avec l'accession au pouvoir de Vercingétorix, les Arvernes et leur clientèle se soulèvent contre l'armée du proconsul. Jules César fait face à la détermination des Gaulois dont le soulèvement est quasi général. Sièges, incendies de cités, politique de la terre brûlée et massacres sont alors au programme qui s'achève par une victoire romaine face à la fougue gauloise désorganisée.
En -50, Jules César laisse une Gaule exsangue emmenant avec lui l'élite des guerriers gaulois. Il laisse aux villes une grande autonomie.
Les relations commerciales lointaines se développent. Vers -600, est fondé le comptoir grec de Massalia (Marseille) sur les bords de la Méditerranée par des marins grecs venus de Phocée. D'autres comptoirs du même type, avant et après cette date, voient le jour surtout le long du rivage (Antibes dès -680). La cité phocéenne prend toutefois un ascendant décisif sur ses rivales vers -550 avec l'arrivée en masse de réfugiés phocéens, Phocée étant tombé aux mains des Perses. L'influence grecque se manifeste le long des grandes voies commerciales grâce au rôle actif de Massalia.
La seconde phase commence à la fin du VIe siècle av. J.-C.. Les Celtes continuent alors leur progression vers l'ouest de la Gaule. C'est le second âge de fer ou période de la Tène. Cette nouvelle période d'expansion correspond à des transformations économiques et sociales. Les guerriers aristocrates peu nombreux sont remplacés par des paysans-soldats regroupés autour d'un chef de clan. L'araire à soc de fer remplace l'araire en bois. Il permet de labourer les terres lourdes du centre et du nord de la France actuelle. Ceci explique en grande partie la colonisation de terres nouvelles, la croissance démographique et les nouvelles invasions qui en ont résulté. Celles-ci interrompent pour un siècle les routes commerciales de Marseille. À la fin du IVe siècle av. J.-C., la cité a retrouvé toute son influence commerciale sur la Gaule. À cette période, on trouve des céramiques et des pièces de monnaies grecques dans toute la vallée du Rhône, dans les Alpes et même en Lorraine.
Au début du IIIe siècle av. J.-C., les tribus belges originaires du Sud et d'ouest de l'Allemagne actuelle envahissent la Gaule. Vers -250, elles font la conquête du Massif central et du Languedoc. La civilisation gauloise de la période précédant immédiatement la conquête romaine est particulièrement florissante. L'émergence de véritables villes fortifiées (oppida) de dimensions bien plus importantes que les forteresses des périodes antérieures, en effet, ou encore l'usage de la monnaie y sont des traits caractéristiques de cette civilisation.
Au IIe siècle av. J.-C., se met en place une relative hégémonie arverne caractérisé par une forte puissance militaire et une grande richesse de ses chefs. Au même moment l'emprise romaine augmente dans le Sud de la Gaule. Elle se manifeste d'abord sur le plan commercial. Les fouilles archéologiques ont montré qu'au cours du IIe siècle av. J.-C., les amphores italiennes remplacent peu à peu celles venant de Grèce dans le commerce marseillais. À plusieurs reprises les Marseillais font appel à Rome pour les défendre contre les menaces des tribus celto-ligures et les pressions de l'empire arverne.
Le sud-est de la France, notamment le Languedoc et la Provence sont conquis par Rome dès avant la fin du IIe siècle. C'est la province romaine de Narbonnaise qui va des Pyrénées aux Alpes en passant par la vallée du Rhône, territoire stratégique pour relier l'Italie à l'Hispanie conquise lors de la seconde guerre punique. La conquête de ces régions s’achève en -118 après la défaite des Arvernes et des Allobroges et l'alliance de Rome avec le peuple gaulois des Éduens. Après la chute de l'hégémonie arverne sous la pression des Romains, les grands peuples de Gaule - Eduens et Séquanes en particulier - connaissent une forte rivalité.
En -58, Jules César utilise la menace que fait peser la pression germanique sur les Gaulois pour intervenir à l'appel des Éduens, alliés de Rome. La guerre est longue et meurtrière et en janvier -52, avec l'accession au pouvoir de Vercingétorix, les Arvernes et leur clientèle se soulèvent contre l'armée du proconsul. Jules César fait face à la détermination des Gaulois dont le soulèvement est quasi général. Sièges, incendies de cités, politique de la terre brûlée et massacres sont alors au programme qui s'achève par une victoire romaine face à la fougue gauloise désorganisée.
En -50, Jules César laisse une Gaule exsangue emmenant avec lui l'élite des guerriers gaulois. Il laisse aux villes une grande autonomie.