Géographie de Polynésie Française

Géographie de Polynésie Française

Géographie de Polynésie Française
Ce territoire comprend plusieurs groupes d’îles et d’atolls dont la plus importante et la plus peuplée est Tahiti.

Les îles de Polynésie sont issues de l’activité volcanique de "points chauds" situés à l’intersection de failles sismiques. Ces îles suivent ensuite le mouvement de la plaque océanienne (qui se déplace vers le nord ouest), le "point chaud" restant, lui, fixe. En conséquence, les cratères que l’on peut encore deviner ne sont que des vestiges de l’activité volcanique et ne sont pas des volcans éteints. Ces massifs volcaniques s’enfoncent progressivement dans le manteau terrestre, jusqu’à disparaître de la surface (la seule trace visible en est alors le récif corallien, dont la croissance continue compense l’affaissement du support : les îles sont alors appelées atolls, par opposition aux îles hautes qui, elles, sont montagneuses). Il s’agit là toutefois d’un modèle qui, s’il décrit très bien la géologie des îles de la Société (avec une île très jeune - Tahiti - située au sud-est de l’Archipel, dont les planaires sont encore visibles, et des îles plus anciennes, tels Raiatea ou Bora Bora - situées au nord-ouest) ne peut rendre compte à lui seul de la situation des autres archipels polynésiens.

Nombre d'atolls, à la surface émergée très réduite, sont inhabités, ou seulement utilisés pour la pêche et la culture perlière.

Les très nombreux atolls des Tuamotu rendent la navigation dangereuse dans la région, et sont célèbres pour leurs échouages. Leur lagon est alimenté en eau océanique par quelques passes (des ruptures de la barrière corallienne), et les profonds cratères offrent des eaux très froides et limpides contrastant avec les eaux chaudes des faibles fonds des plateaux lagunaires, qui abritent une faune et une flore marines riches. Par contre, sur les parties émergées, le manque ou parfois l’absence totale d’eau douce ne permet qu'une flore terrestre très pauvre, et ces atolls souvent très désolés ne sont peuplés que de crustacés et servent de refuges aux oiseaux.

À Tahiti, la plus grande île, les vestiges des deux volcans continuent à culminer à des hauteurs respectables (2 241 m pour l’Orohena, le plus haut mont de Polynésie française) autour de larges vallées et plaines alluvionnaires fertiles et sur les flancs desquelles se sont formés par endroits des massifs coralliens. Les côtes, protégées par les massifs coralliens sont faiblement érodées par la mer en raison d’un très faible marnage, et offrent de longues plages basaltiques. Tahiti et les autres îles du Vent voisines sont situées, de façon unique au monde, sur un point océanique où l’effet de marée causé par la lune est quasiment nul sauf en début d'austral (pleine lune de la Toussaint).

Ce fait unique donne des plages très accessibles à toute heure, mais des ports difficiles d’accès (à condition de franchir les passes océaniques peu profondes et dangereuses à cause de la houle), il permet par contre la culture des perles en eaux peu profondes sur les atolls polynésiens grâce à la pureté des eaux que traverse un faible mais régulier courant océanique. Il permet aussi l’installation de villages lacustres dans les lagons aux eaux limpides. Le très court et très abrupt plateau donne à la houle océanique une puissance qui donne de remarquables rouleaux près des plages, ce qui en fait un paradis pour les surfeurs.

En revanche aux Marquises dont la formation géologique est plus récente, les structures volcaniques sont faiblement érodées et offrent un paysage montagneux abrupt, constellé de vallées étroites aboutissant à des plages courtes aux eaux profondes. Les Marquises ne possèdent pas de barrière de corail.

Leur paysage offre, vu de la mer, une allure de cathédrales surgies de l’eau, d’où s’écoulent des cascades alimentant de très courtes rivières saumâtres traversant les plages, la côte étant parsemée de petites criques cernées par une forêt d’arbres tropicaux. La richesse de ces îles a été prisée depuis l’antiquité, et les Marquises recèlent des sites archéologiques témoignant de la colonisation et des cultures polynésiennes parmi les plus anciennes.

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La monnaie utilisée est le franc CFP (ou franc Pacifique) qui n'est pas coté sur le marché des changes, son cours étant fixe par rapport à l'euro : 1 euro vaut 119.3317 franc pacifique (mais comme il n'y a pas de pièces en centimes en Polynésie, on l'arrondit souvent à 120)

La Polynésie française a une économie moyennement développée, dépendant du tourisme et des dotations financières de l'Etat, notamment la DGDE. C'est essentiellement une économie de services, avec un secteur industriel restreint et un secteur agricole en difficulté depuis le début du XXe siècle. La majeure partie des biens consommés sont importés.

Le développement du tourisme en Polynésie française, soutenu notamment par les lois Pons (1986), Paul (2001) et Girardin sur la défiscalisations des investissement immobiliers, est en difficulté depuis le début des années 2000. La première baisse significative de la fréquentation touristique est enregistrée suite aux Attentats du 11 septembre 2001 qui rendent la conjoncture internationale défavorable. La fréquentation touristique continue ensuite de baisser, passant de 212 700 visiteurs en 2003 à 147 500 en 2009.

La culture de la perle noire de Tahiti pour la bijouterie est très développée, mais ce secteur est également en grande difficulté, et connait un problème récurrent de surproduction. Ce phénomène concerne aussi la production de la vanille de Tahiti, dont la qualité est réputée, mais qui est aussi la plus chère sur le marché mondial. Le développement de flottilles de pêche au thon, initié au cours des années 1990, est un échec.

Géographie de Polynésie FrançaiseHISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE

A partir de 1521, date de la découverte de Puka Puka par Magellan, les Européens explorent progressivement la Polynésie orientale aux XVIIe et XVIIIe siècles. Tahiti n’est découverte qu’en 1767 par le Britannique John Byron, suivi en 1768 par Bougainville et par Cook en 1769. La fin du XVIIIe siècle est marquée par la promotion d’un chef de Tahiti, qui, allié aux Anglais, fonde la lignée des Pomare, et par l’implantation à Moorea de missionnaires britanniques.

Au début du XIXe siècle, les Îles de la Société sont converties au christianisme (protestant) sous l’égide de la dynastie des Pomare, tandis que des missions catholiques françaises s’implantent aux Gambier et aux Marquises dans les années 1830.

Les années 1840 sont marquées par le début de l’implantation coloniale française, d’abord aux Marquises puis à Tahiti, où la reine Pomare IV doit accepter le protectorat français (1842). En 1880, Pomare V accepte de céder son royaume à la France ; il devient l’élément principal d’une colonie, les Etablissements français d’Océanie (EFO). Les îles encore indépendantes sont intégrées aux EFO de 1887 à 1901.

Des habitants des EFO participent aux combats de la Première Guerre mondiale avec le bataillon du Pacifique ; parmi eux le futur leader du mouvement anticolonialiste, Pouvanaa Oopa. Mais il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’une évolution sensible ait lieu.

En 1940, les EFO rallient la France libre et un nouveau Bataillon du Pacifique est formé. En 1946, la Constitution de la IVe République établit l’Union française : les EFO passent du statut de colonie à celui de Territoire d'outre-mer et le droit de vote est accordé aux habitants. Le mouvement anticolonialiste se structure dans les années 1945-1949 : en 1949, Pouvanaa Oopa est élu député et fonde le RDPT, parti autonomiste, qui domine la vie politique dans les années 1950, malgré la formation de l’Union tahitienne de Rudy Bambridge, parti attaché au maintien de la souveraineté française.

En 1957, les EFO prennent le nom de Polynésie française et bénéficient d’un statut plus autonome grâce à la loi-cadre Defferre. Mais l’installation de la Ve République en mai 1958 entraîne une forme de mise au pas, avec notamment l’arrestation de Pouvanaa Oopa, condamné à 8 ans de prison.

A partir de 1962, la Polynésie française entre dans une ère nouvelle : celle de l’installation du Centre d’expérimentations du Pacifique qui amène plusieurs milliers de militaires et de techniciens dans le Territoire, à Moruroa, Fangataufa, Hao, mais aussi à Papeete qui connaît de surcroît un afflux de populations polynésiennes.

Dans les années 1960 et 1970, deux questions d’ailleurs liées sont essentielles : celle du statut du territoire et celle des effets des essais nucléaires qui commencent en 1966. L’Union tahitienne (Rudy Bambridge, puis Gaston Flosse), ralliée au parti gaulliste (UNR, UDR puis RPR) défend les positions gouvernementales tandis que le RDPT est plus contestataire : il est d’ailleurs dissout en 1963, ce qui amène la création du Pupu Here Aia en 1965 (John Teariki). Une nouvelle personnalité politique apparaît en 1965 : Francis Sanford, avec le parti Te Ea Api, qui adopte une orientation autonomiste. Pouvanaa Oopa est libéré de son exil en métropole en 1968 et devient sénateur en 1971 pour le Pupu Here Aia.

Au cours des années 1970, apparaissent des formations plus nettement indépendantistes, notamment le parti créé par Oscar Temaru (FLP/Tavini Huiraatira). Un premier changement de statut a lieu en 1977 (autonomie de gestion), complété en 1984 (autonomie interne). En ce qui concerne les essais nucléaires, devenus souterrains en 1975, ils sont suspendus en 1992, mais une reprise a lieu en 1995-1996, puis le démantèlement du CEP est décidé.

Dans les années 1990 et 2000, la vie politique est structurée autour de deux partis : Tavini Huiraatira (Oscar Temaru) et Tahoeraa Huiraatira (Gaston Flosse). En 2004, plusieurs formations se regroupent autour du Tavini et forment l'UPLD. En 2008, l'UPLD et Tahoeraa Huiraatira concluent un accord de gouvernement et forment l'UDSP.

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Manifestations culturelles et festivités

Des manifestations culturelles sont régulièrement organisées afin d'entretenir la vivacité de la culture maohi et parfois la faire évoluer. Les principales manifestations ont lieu lors des fêtes du 14 juillet, le Heiva, pendant lesquelles ont lieu des concours de danse, de chant et de musique traditionnelle. Des compétitions sportives ont également lieu, comme la Hawaiki nui va'a en octobre, une importante course de pirogue polynésienne, ou des concours de porteurs d'oranges du plateau de Taravao, de lancers de javelots, de soulevé de pierres ou des concours de hana de cocos (débourrer). Des foires sont organisées afin d'assurer la commercialisation et faire connaître l'artisanat local : tatouages, sculptures marquisiennes, confection de pareo ou de tifaifai, etc. Des reconstitutions de cérémonies religieuses "traditionnelles" sont parfois organisées.

www.klimanaturali.org
www.megatimes.com.br

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