Département de Mayotte
Géodescription
Mayotte est la plus ancienne des quatre grandes îles de l'archipel des Comores, chapelets de terres qui émergent au-dessus d'un relief sous-marin en forme de croissant de lune, à l'entrée du canal du Mozambique. Située à 250 km Ouest de Madagascar et à 30 km Sud-Sud-Ouest d'Anjouan, visible le soir en ombre chinoise, elle est composée de plusieurs îles et îlots couverts d'une végétation exubérante, les deux plus grandes sont Grande-Terre et Pamandzi encore appelée Petite Terre adossée à une barrière de corail.
Ce récif de corail de 160 km de long entoure un lagon de 1 100 km2, un des plus grands du monde. Il protège des courants marins la quasi- totalité de Mayotte, à l'exception d'une douzaine de passes, dont une à l'est appelée Passe en S. Le lagon d'une largeur moyenne de 5 à 10 km possède des fonds exceptionnels jusqu'à une centaine de mètres de profondeur. Il est parsemé d'une centaine d'îlots coralliens dont certains comme M'Zamboro sont de toute beauté. Ce récif procure un abri aux bateaux et à la riche faune océanique. L'activité volcanique à l'origine de la création des îles rend le sol particulièrement fertile.
Une formation géologique récente
Les îles qui forment Mayotte sont géologiquement les plus anciennes de l'archipel des Comores. Leur âge à partir de de neuf millions d'année va en décroissant du sud-est (Mayotte) au nord-ouest (Grande Comore), bien que l'on observe tant sur la Grande Terre que sur l'îlot de Pamandzi, des appareils très récents (maars).
L'ensemble insulaire est un vaste bouclier volcanique de laves alcalines avec extrusions phonolitiques comme à Choungui, relief en forme de boule conique dont un cinquième est encore émergé. Le centre de l'appareil se situe en mer, à l'ouest. Une subsidence importante a eu lieu, permettant notamment l'implantation d'une couronne récifale exceptionnelle autour des reliefs résiduels.
La croissance corallienne, créatrice de calcaires blancs, a pris le relais des terres émergées, caractérisées par des roches basaltiques noires, et soumises à l'érosion. Pendant les grandes glaciations continentales, il y a 20 000 ans, l'abaissement des niveaux marins de plus de cent mètres a vidé les lagons et laissé les récifs moribonds. Les grandes rivières africaines, un temps retenues, ont percé les passes dans les barrières. Puis, avec les remontées marines causées par les puissants réchauffements climatiques post-glaciaires, les coraux ont repris leur ardeur bâtisseuse.
Le contraste entre géochimies corallienne et volcanique est en particulier pleinement visible sur les plages du nord de la Grande Terre, près de l'île de Mtsamboro. Les récifs de pierres noires, annonciateur de la terre, apparaissent sur la plage blanche de sables détritiques coralliens.
L'île de Grande Terre possède de fortes pentes, et surtout au voisinage des crêtes, une érosion tropicale emporte la fragile végétation colonisant les padza[28]. Les forestiers essaient de fixer le sol dégradé par des plantations d'acacias.
Géographie insulaire
Autrefois mis à part les rivages et les petites îles facilement accessibles par les pirogues à balanciers ou les bateaux, mais aujourd'hui presque partout pour les critères d'une économie moderne d'échanges, le monde mahorain, et au centre la Grande Terre, reste enclavé. Les pistes et les sentes des années 1970 ont laissé la place au cours des deux dernières décennies du millénaires à plus de 230 kilomètres de routes asphaltées et à 150 kilomètres de sentiers de randonnées balisés.
Le climat est tropical de type maritime, les températures moyennes oscillent entre 23 et 30 °C et le taux d'hygrométrie dépasse souvent 85 %. La saison chaude et humide, saison des pluies, va de novembre à avril/mai et les températures moyennes diurnes varient entre 27 à 30 °C. Dzaoudzi reçoit ainsi plus d'un mètre d'eau durant une année, les précipitations sont maximales en janvier, apportées par des vents de Nord-Est. La saison sèche de mai à octobre est plus fraiche, de 22 à 25 °C.
Les vents dominants selon les saisons sèches et humides sont l'alizé du Sud-Ouest et la mousson du Nord-Ouest. La température de la mer oscille autour de 25,6 °C. Les tempêtes cycloniques, accrues tout au long de leurs parcours par la chaleur échangée avec les eaux maritimes de surface chaudes, peuvent dévaster végétation et habitations ; ainsi les cyclones de 1898, de 1950, d'avril 1984 ou de janvier 1987.
Mayotte est la plus ancienne des quatre grandes îles de l'archipel des Comores, chapelets de terres qui émergent au-dessus d'un relief sous-marin en forme de croissant de lune, à l'entrée du canal du Mozambique. Située à 250 km Ouest de Madagascar et à 30 km Sud-Sud-Ouest d'Anjouan, visible le soir en ombre chinoise, elle est composée de plusieurs îles et îlots couverts d'une végétation exubérante, les deux plus grandes sont Grande-Terre et Pamandzi encore appelée Petite Terre adossée à une barrière de corail.
Ce récif de corail de 160 km de long entoure un lagon de 1 100 km2, un des plus grands du monde. Il protège des courants marins la quasi- totalité de Mayotte, à l'exception d'une douzaine de passes, dont une à l'est appelée Passe en S. Le lagon d'une largeur moyenne de 5 à 10 km possède des fonds exceptionnels jusqu'à une centaine de mètres de profondeur. Il est parsemé d'une centaine d'îlots coralliens dont certains comme M'Zamboro sont de toute beauté. Ce récif procure un abri aux bateaux et à la riche faune océanique. L'activité volcanique à l'origine de la création des îles rend le sol particulièrement fertile.
Une formation géologique récente
Les îles qui forment Mayotte sont géologiquement les plus anciennes de l'archipel des Comores. Leur âge à partir de de neuf millions d'année va en décroissant du sud-est (Mayotte) au nord-ouest (Grande Comore), bien que l'on observe tant sur la Grande Terre que sur l'îlot de Pamandzi, des appareils très récents (maars).
L'ensemble insulaire est un vaste bouclier volcanique de laves alcalines avec extrusions phonolitiques comme à Choungui, relief en forme de boule conique dont un cinquième est encore émergé. Le centre de l'appareil se situe en mer, à l'ouest. Une subsidence importante a eu lieu, permettant notamment l'implantation d'une couronne récifale exceptionnelle autour des reliefs résiduels.
La croissance corallienne, créatrice de calcaires blancs, a pris le relais des terres émergées, caractérisées par des roches basaltiques noires, et soumises à l'érosion. Pendant les grandes glaciations continentales, il y a 20 000 ans, l'abaissement des niveaux marins de plus de cent mètres a vidé les lagons et laissé les récifs moribonds. Les grandes rivières africaines, un temps retenues, ont percé les passes dans les barrières. Puis, avec les remontées marines causées par les puissants réchauffements climatiques post-glaciaires, les coraux ont repris leur ardeur bâtisseuse.
Le contraste entre géochimies corallienne et volcanique est en particulier pleinement visible sur les plages du nord de la Grande Terre, près de l'île de Mtsamboro. Les récifs de pierres noires, annonciateur de la terre, apparaissent sur la plage blanche de sables détritiques coralliens.
L'île de Grande Terre possède de fortes pentes, et surtout au voisinage des crêtes, une érosion tropicale emporte la fragile végétation colonisant les padza[28]. Les forestiers essaient de fixer le sol dégradé par des plantations d'acacias.
Géographie insulaire
Autrefois mis à part les rivages et les petites îles facilement accessibles par les pirogues à balanciers ou les bateaux, mais aujourd'hui presque partout pour les critères d'une économie moderne d'échanges, le monde mahorain, et au centre la Grande Terre, reste enclavé. Les pistes et les sentes des années 1970 ont laissé la place au cours des deux dernières décennies du millénaires à plus de 230 kilomètres de routes asphaltées et à 150 kilomètres de sentiers de randonnées balisés.
- Grande-Terre, 363 km2, mesure 39 kilomètres de long par 22 kilomètres de large. Ses points culminants sont : Mont Bénara ou Mavingoni (660 m), Mont Choungui (594 m), Mont Mtsapéré (572 m) et Mont Combani (477). Elle abrite Mamoudzou, qui est le chef-lieu et la capitale économique de Mayotte.
- Petite-Terre (ou île Pamandzi), abrite Dzaoudzi-Labattoir, Pamandzi (et l'aéroport). Elle fait 11 km2.
- L'îlot M'Zamboro est la troisième île par sa dimension, elle est habitée de façon permanente entre autres par des pêcheurs et est réputé pour sa culture d'orange.
- L'îlot Bouzy
Le climat est tropical de type maritime, les températures moyennes oscillent entre 23 et 30 °C et le taux d'hygrométrie dépasse souvent 85 %. La saison chaude et humide, saison des pluies, va de novembre à avril/mai et les températures moyennes diurnes varient entre 27 à 30 °C. Dzaoudzi reçoit ainsi plus d'un mètre d'eau durant une année, les précipitations sont maximales en janvier, apportées par des vents de Nord-Est. La saison sèche de mai à octobre est plus fraiche, de 22 à 25 °C.
Les vents dominants selon les saisons sèches et humides sont l'alizé du Sud-Ouest et la mousson du Nord-Ouest. La température de la mer oscille autour de 25,6 °C. Les tempêtes cycloniques, accrues tout au long de leurs parcours par la chaleur échangée avec les eaux maritimes de surface chaudes, peuvent dévaster végétation et habitations ; ainsi les cyclones de 1898, de 1950, d'avril 1984 ou de janvier 1987.
Nature
Si les eaux chaudes du lagon peuvent abriter les baleines accoucheuses vivant sur leurs réserves de graisses australes, puis leurs petits en lactation, les tortues marines viennent pondre sur les plages au voisinage de leurs herbiers. Le lagon est nourricier pour les poissons, les mangroves jouent un rôle de nettoyage écologique, entravant l'écoulement des sédiments, augmentant la densité animale et végétale, notamment des espèces piscicoles au stade juvénile.
À proximité des herbiers à tortues et de leurs plages immémoriales, poussent de majestueux baobabs Adansonia digitata qui abritent parfois des colonies de roussettes, cette chauve-souris géante et frugivore. Ces paysages ne sont pas imaginaires, il existe encore dans le sud de la Grande-Terre, à la pointe de Saziley, à Ngouja ou au nord de Petite-Terre.
Il existe une centaine d'espèces d'oiseaux, la plupart typiques des terres africaines et malgaches voisines.
Mayotte était initialement très riche en biodiversité, mais la forêt primaire y a récemment disparu, entraînant des risques d'instabilité pour les terrains et le littoral ainsi qu'une pollution et dégradation du lagon, alors que la pression foncière et la démographie ne cessent de croître.
Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont notamment les espèces introduites et éventuellement invasives, avec risques croissants d'invasion biologique ; la fragmentation par les routes, qui dégradent l'intégrité écologique de l'île ; les impacts du tourisme ; la dégradation des récifs coralliens par la pollution et par accumulations de sédiments terrigènes (déjà plusieurs kilomètres carrés sont touchés dans les lagons de Rodrigues et de Mayotte d'où ont disparu les scléractiniaires, suite à la destruction des forêts qui protégeaient les sols de l'érosion. Engrais et pesticides,comme le DTT, peuvent aussi être emportés par les eaux pluviales et favoriser voire rendre permanent le blanchiment des coraux (coral bleaching). La collecte de coquillage, la pêche excessive et certaines activités extractives (sable corallien), l'agriculture et la divagation d'animaux peuvent aussi avoir des impacts négatifs.
Zone naturelle :
Si les eaux chaudes du lagon peuvent abriter les baleines accoucheuses vivant sur leurs réserves de graisses australes, puis leurs petits en lactation, les tortues marines viennent pondre sur les plages au voisinage de leurs herbiers. Le lagon est nourricier pour les poissons, les mangroves jouent un rôle de nettoyage écologique, entravant l'écoulement des sédiments, augmentant la densité animale et végétale, notamment des espèces piscicoles au stade juvénile.
À proximité des herbiers à tortues et de leurs plages immémoriales, poussent de majestueux baobabs Adansonia digitata qui abritent parfois des colonies de roussettes, cette chauve-souris géante et frugivore. Ces paysages ne sont pas imaginaires, il existe encore dans le sud de la Grande-Terre, à la pointe de Saziley, à Ngouja ou au nord de Petite-Terre.
Il existe une centaine d'espèces d'oiseaux, la plupart typiques des terres africaines et malgaches voisines.
Mayotte était initialement très riche en biodiversité, mais la forêt primaire y a récemment disparu, entraînant des risques d'instabilité pour les terrains et le littoral ainsi qu'une pollution et dégradation du lagon, alors que la pression foncière et la démographie ne cessent de croître.
Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont notamment les espèces introduites et éventuellement invasives, avec risques croissants d'invasion biologique ; la fragmentation par les routes, qui dégradent l'intégrité écologique de l'île ; les impacts du tourisme ; la dégradation des récifs coralliens par la pollution et par accumulations de sédiments terrigènes (déjà plusieurs kilomètres carrés sont touchés dans les lagons de Rodrigues et de Mayotte d'où ont disparu les scléractiniaires, suite à la destruction des forêts qui protégeaient les sols de l'érosion. Engrais et pesticides,comme le DTT, peuvent aussi être emportés par les eaux pluviales et favoriser voire rendre permanent le blanchiment des coraux (coral bleaching). La collecte de coquillage, la pêche excessive et certaines activités extractives (sable corallien), l'agriculture et la divagation d'animaux peuvent aussi avoir des impacts négatifs.
Zone naturelle :
- Parc marin de Saziley où la tortue marine verte est protégée.
- Îlot Bouzy (Forêt tropicale sèche) où vit en joyeuses bandes le maki de Mayotte, lémurien agile qui se nourrit de fruits et de feuilles.
Religion
De tradition sunnite, introduite par des populations arabo-persanes, tolérante et profondément imprégnée à la culture swahilie des Comores, religion structurant une société teintée de croyances africaines et malgaches, l'islam est pratiqué par 95 % de la population mahoraise. Dès l'âge de 6 ans, les enfants fréquentent en parallèle l'école coranique et l'école primaire de la République.
Incidence juridique : statut personnel
Les Mahorais peuvent choisir entre :
La loi d'orientation pour l'outre-mer no 2003-660 du 21 juillet 2003 a aboli la polygamie pour les nouvelles générations en déclarant : « Nul ne peut contracter un nouveau mariage avant la dissolution du ou des précédents. Le présent article n'est applicable qu’aux personnes accédant à l'âge requis pour se marier au 1er janvier 2005 ». Traditionnellement, la maison appartient à la femme à Mayotte et la répudiation ou le divorce représente donc essentiellement la perte d'un compagnon plutôt que la perte d'un statut social ou économique (les foundis et les aînés veillait à la bonne tenue de la situation économique de la femme même après le départ du mari). Toutefois, la répudiation unilatérale a été abolie pour les personnes qui accèdent à l'âge du mariage à partir de 2005. En outre, un décret du 1er juin 1939, interdit la lapidation des femmes.
La justice touchant le statut personnel était rendue par des juges musulmans, les cadis. Ces juridictions ont été supprimées par l'ordonnance no 2010-590 du 3 juin 1990, mais les juges ont toujours la faculté de consulter les cadis sur l'application du droit local ; mais ce sont les juges qui tranchent le litige.
Mosquées
Construites autrefois dans la tradition arabo-shirazienne, les mosquées étaient de petite taille avant de subir l'évolution architecturale commune aux rivages africains. La plus ancienne connue en pierre est la mosquée de Chingoni ou Tsingoni. Mais la tradition mahoraise rapporte l'arrivée des premiers musulmans prêchant la parole de paix et de soumission à l'île de Petite Terre ou Dzaoudzi. La Ziyara de Pôlé est considérée dans cette tradition orale comme le lieu saint fondateur, à l'origine de la diffusion de l'Islam sur l'ensemble de l'île. La légitimité du pouvoir sacré des premiers sultans shiraziens émanait de ce lieu saint.
De tradition sunnite, introduite par des populations arabo-persanes, tolérante et profondément imprégnée à la culture swahilie des Comores, religion structurant une société teintée de croyances africaines et malgaches, l'islam est pratiqué par 95 % de la population mahoraise. Dès l'âge de 6 ans, les enfants fréquentent en parallèle l'école coranique et l'école primaire de la République.
Incidence juridique : statut personnel
Les Mahorais peuvent choisir entre :
- le statut de droit commun, identique à la métropole (notaires, administrations, tribunaux…),
- un statut personnel dérogatoire au code civil et à la laïcité, réservé aux musulmans originaires de Mayotte (ou éventuellement d'autres îles des Comores ou du nord-ouest de Madagascar). Ils peuvent renoncer à ce statut et choisir le statut de droit commun.
La loi d'orientation pour l'outre-mer no 2003-660 du 21 juillet 2003 a aboli la polygamie pour les nouvelles générations en déclarant : « Nul ne peut contracter un nouveau mariage avant la dissolution du ou des précédents. Le présent article n'est applicable qu’aux personnes accédant à l'âge requis pour se marier au 1er janvier 2005 ». Traditionnellement, la maison appartient à la femme à Mayotte et la répudiation ou le divorce représente donc essentiellement la perte d'un compagnon plutôt que la perte d'un statut social ou économique (les foundis et les aînés veillait à la bonne tenue de la situation économique de la femme même après le départ du mari). Toutefois, la répudiation unilatérale a été abolie pour les personnes qui accèdent à l'âge du mariage à partir de 2005. En outre, un décret du 1er juin 1939, interdit la lapidation des femmes.
La justice touchant le statut personnel était rendue par des juges musulmans, les cadis. Ces juridictions ont été supprimées par l'ordonnance no 2010-590 du 3 juin 1990, mais les juges ont toujours la faculté de consulter les cadis sur l'application du droit local ; mais ce sont les juges qui tranchent le litige.
Mosquées
Construites autrefois dans la tradition arabo-shirazienne, les mosquées étaient de petite taille avant de subir l'évolution architecturale commune aux rivages africains. La plus ancienne connue en pierre est la mosquée de Chingoni ou Tsingoni. Mais la tradition mahoraise rapporte l'arrivée des premiers musulmans prêchant la parole de paix et de soumission à l'île de Petite Terre ou Dzaoudzi. La Ziyara de Pôlé est considérée dans cette tradition orale comme le lieu saint fondateur, à l'origine de la diffusion de l'Islam sur l'ensemble de l'île. La légitimité du pouvoir sacré des premiers sultans shiraziens émanait de ce lieu saint.
Économie
Le tertiaire administratif occupe, en 2001, 45 % des salariés de l'île. Outre l'administration, les travaux publics, le commerce et ses services associés sont les principaux employeurs. Malgré une croissance de 9 % par an, le taux de chômage atteint 22 %. Le SMIC Mayotte est de 63 % inférieur au SMIC national. Le revenu annuel des ménages était de 9 337 euros en 2005 contre 29 696 euros en métropole.
Agriculture, élevage et pêche
Mayotte est une île où la population pratique une agriculture vivrière. Le produit national brut par habitant n'était que de 1000 $ par habitant en 1993. Le taux de chômage s'élevait à 38 % en 1995, mais ne s'élevait plus qu'à 29 % au recensement de 2002 . Le revenu minimum d'insertion ne s'applique pas à Mayotte.
Les productions agricoles sont principalement les cultures vivrières et notamment le riz et le manioc et les fruits tropicaux, banane, noix de coco, ananas et mangues. Mais l'on trouve également des cultures spécialisées d'exportation, l'ylang-ylang et la citronnelle utilisés dans la parfumerie, la vanille, la cannelle et le girofle.
Un élevage bovin, caprin et avicole (production d'œufs) se maintient. La mer fournit, outre les poissons de la pêche côtière, espadons, langoustes, mérous et crevettes.
Routes et services portuaires
Outre l'encadrement scolaire et hospitalier, l'investissement français depuis une trentaine d'année est tangible sur plus de 230 km de routes asphaltées où circulent voitures et deux-roues de divers types. Le contraste est grand avec les années 1980, où une circulation peu dense ne laissait apercevoir que de rares berlines à part la 4L des taxis, des méharis de légionnaires ou des camionnettes bâchés dénommées taxis-brousse.
Le port en eau profonde est un port d'escale mineur dans le canal de Mozambique.
Divisée en deux îlots, Mayotte est difficile d'accès. Le débarcadère de Mamoudzou, en Grande-Terre, ne peut accueillir que des embarcations légères.
Histoire philatélique et postale de Mayotte
Le tertiaire administratif occupe, en 2001, 45 % des salariés de l'île. Outre l'administration, les travaux publics, le commerce et ses services associés sont les principaux employeurs. Malgré une croissance de 9 % par an, le taux de chômage atteint 22 %. Le SMIC Mayotte est de 63 % inférieur au SMIC national. Le revenu annuel des ménages était de 9 337 euros en 2005 contre 29 696 euros en métropole.
Agriculture, élevage et pêche
Mayotte est une île où la population pratique une agriculture vivrière. Le produit national brut par habitant n'était que de 1000 $ par habitant en 1993. Le taux de chômage s'élevait à 38 % en 1995, mais ne s'élevait plus qu'à 29 % au recensement de 2002 . Le revenu minimum d'insertion ne s'applique pas à Mayotte.
Les productions agricoles sont principalement les cultures vivrières et notamment le riz et le manioc et les fruits tropicaux, banane, noix de coco, ananas et mangues. Mais l'on trouve également des cultures spécialisées d'exportation, l'ylang-ylang et la citronnelle utilisés dans la parfumerie, la vanille, la cannelle et le girofle.
Un élevage bovin, caprin et avicole (production d'œufs) se maintient. La mer fournit, outre les poissons de la pêche côtière, espadons, langoustes, mérous et crevettes.
Routes et services portuaires
Outre l'encadrement scolaire et hospitalier, l'investissement français depuis une trentaine d'année est tangible sur plus de 230 km de routes asphaltées où circulent voitures et deux-roues de divers types. Le contraste est grand avec les années 1980, où une circulation peu dense ne laissait apercevoir que de rares berlines à part la 4L des taxis, des méharis de légionnaires ou des camionnettes bâchés dénommées taxis-brousse.
Le port en eau profonde est un port d'escale mineur dans le canal de Mozambique.
Divisée en deux îlots, Mayotte est difficile d'accès. Le débarcadère de Mamoudzou, en Grande-Terre, ne peut accueillir que des embarcations légères.
Histoire philatélique et postale de Mayotte
L'histoire philatélique et postale de Mayotte est liée à la colonisation française dans l'archipel des Comores.
L'île est la première de cet archipel à être marquée par la présence française au début des années 1840. L'instauration du système postal français à Anjouan, Grande Comore et Mohéli au cours des décennies suivantes est dirigée à partir de Mayotte. De 1911 à 1975, l'archipel connaît une gestion postale identique, d'abord dans le giron de Madagascar jusqu'en 1950, puis sous le nom d'Archipel des Comores.
L'histoire postale de Mayotte seule reprend en juillet 1975 lorsque ses habitants décident par référendum de rester au sein de la République française alors que les trois autres îles deviennent indépendantes sous le nom de République fédérale islamique des Comores. De février 1976 à décembre 1996, la collectivité territoriale utilise les mêmes timbres que la métropole avant d'obtenir l'autonomie philatélique depuis le 1er janvier 1997.
Mise en place du système postal français
Mayotte devient une colonie française à partir de 1841 avec l'achat de l'île par le commandant Passot au sultan Andriantsouli.
Peu de lettres de l'époque philatélique classique (avant 1900) de Mayotte et des Comores sont connues. La première en provenance de Mayotte date de décembre 1850 et ne porte pas de timbre-poste.
Exemple de timbre au type Aigle.
Les premiers timbres-poste au type Aigle des Colonies générales, sont expédiés fin 1861-début 1862 et sont répartis entre Mayotte et Nosy Be au large de Madagascar. La première lettre affranchie connue date de décembre 1863.
Dans les années 1860, Mohéli tombe sous le contrôle de Joseph Lambert. Deux décennies plus tard, Léon Humblot devient le maître autoritaire de la Grande Comore face au sultan Saïd Ali. Comme à Anjouan, des aventuriers deviennent propriétaires de la majeure partie des terres. Des timbres dits des Colonies générales et un service postal y ont été utilisés. Cependant, le timbre à date porte la mention « Mayotte et dépendances », ne permettant donc pas de connaître l'origine à moins que l'adresse de l'expéditeur ou la correspondance incluse ne donnent des éléments. Jusqu'au cours des années 1870, le timbre quant à lui est annulé par un losange de pointillés vide en son centre ; ce qui rend impossible l'identification de la colonie d'utilisation d'un timbre détaché de son pli. À cette époque, le trafic postal vers l'extérieur de Mayotte est d'environ cent cinquante envois par semaine pour deux mille deux cents à la même époque au départ de la Martinique et trois mille au départ de La Réunion.
Vers la fin du XIX siècle, la Marine française intervient dans l'archipel pour instaurer une administration française plus respectueuse du droit des indigènes, suite aux excès de Léon Humblot. Mayotte en reste le centre administratif, mais progressivement chaque île reçoit des timbres à son nom : l'administration postale est victime d'un trafic de timbres entre les colonies à monnaie faible et celles de monnaie locale forte. En novembre 1892, comme à Anjouan, sont émis à Mayotte les timbres au type Groupe sur lesquels le nom de la colonie est imprimé en bleu ou en rouge. En tout, vingt valeurs font leur apparition jusqu'en octobre 1907.
De Madagascar à l'archipel des Comores (1911-1975)
En 1912, le rattachement postal à Madagascar est effectif. Pour écouler les stocks de timbres restant, les type Groupe de Mayotte sont surchargés en novembre de gros chiffres en rouge ou noir « 05 » ou « 10 » pour servir de valeurs d'appoint de 5 et 10 centimes. Cette pratique a lieu dans toutes les colonies rattachées à Madagascar et ces timbres sont valables partout dans cette colonie étendue.
De 1912 à 1950, ce sont donc les timbres de Madagascar qui sont utilisés à Mayotte et dans les îles comoriennes. Seul, un cachet d'oblitération permet de savoir si la lettre a été postée à Mayotte. Un timbre de 1942 pour le centenaire du rattachement de Mayotte et Nossi-Bé à la France évoque directement Mayotte. Il présente les portraits du contre-amiral Chrétien Louis de Hell, chef d'expédition, assisté de l'officier de marine Jéhenne et du commandant d'artillerie navale, Pierre Passot.
Territoire d'outre-mer en 1946, l'archipel des Comores reçoit des timbres spécifiques à son nom et en franc CFA à partir du 15 mai 1950. Les timbres de la première émission du 15 mai 1950 sont illustrés de paysages locaux. La faune aquatique et la flore de l'archipel des Comores, les coutumes locales et les événements technologiques (la radiodiffusion en 1960) dominent le programme philatélique avec les émissions omnibus de France et de ses colonies.
Concernée par ces thèmes, Mayotte est directement représentée par huit timbres sur les cent six émis par l'Archipel des Comores : lieu d'édification du premier émetteur de radiodiffusion des Comores sur un timbre de 1960, la batterie de canons de Dzaoudzi en 1966 dans une série sur les fortifications militaires, et une série de trois timbres de 1974 présentant la plage Moya, Chiconi et Port Mamutzu. L'île apparaît sur les cartes de l'archipel dessinées par Pierre Béquet : avec les trois îles sur un timbre de poste aérienne de 1971, et seule en 1974. Une carte de l'archipel figure sur le timbre du 70e anniversaire du Rotary International.
Cependant, la ville de Moroni, chef-lieu de Grande Comore, a pris la place de capitale des Comores que Mayotte avait au début de la colonisation française.
Collectivité territoriale depuis 1975
1-La pénurie de timbres de 1975
En 1974, des référendums interrogent les Comoriens sur leur désir d'indépendance. Le « oui » est majoritaire à Anjouan, Grande Comore et Mohéli, mais pas à Mayotte que la France décide de traiter à part. Les trois îles déclarent leur indépendance le 5 juillet 1975 par un vote de leur parlement, au cours duquel les députés mahorais s'abstiennent.
Dans le nouvel État, les stocks des timbres de l'archipel, dont la majeure partie se trouvent à Moroni, sur Grande Comore, sont surchargés « État comorien » dans l'attente des premiers timbres de la République fédérale islamique des Comores.
À Mayotte, le manque de timbres de l'archipel des Comores finit par se faire sentir en décembre 1975. Dans l'attente d'une livraison venue de métropole, le préfet de Mayotte décide d'autoriser le découpage des timbres pour créer l'affranchissement le plus courant de 50 francs CFA nécessaires pour l'envoi d'une lettre vers la France.[2] Surchargés « Administration provisoire de Mayotte », ces figurines de 100 francs coupés en deux et de 200 francs coupés en quatre sont, dans l'ordre chronologique d'émission :
Le timbre « Artisanat - bracelet » de 20 francs émis le 28 février 1975 est coupé en deux pour compléter deux timbres de 20 francs.
Pour bénéficier de la forte cote que leur accorde les catalogues (150 € minimum pour le Dallay 2006-2007), le timbre doit être sur pli oblitéré pendant la période de pénurie qui prend fin avec la livraison de timbres de France et l'utilisation du franc français.
2-Les timbres de France de 1976 à 1997
En février 1976, arrive l'envoi de timbres de métropole. Le franc français remplace le franc CFA, comme à la Réunion en janvier 1975. L'Institut d'émission d'outre-mer, banque émettrice du franc pacifique, est chargée par la Banque de France de veiller à l'approvisionnement de l'île en pièces et billets. Les timbres de France sont ainsi en vigueur à Mayotte jusqu'au 31 décembre 1996.
L'autonomie philatélique depuis 1997
Le 2 janvier 1997, sont émis les premiers timbres spécifiques à la collectivité territoriale de Mayotte selon des thématiques locales : armoiries, objets, coutumes (le banga en juin par exemple), faune et flore locales sont omniprésents. Les timbres de France ne sont plus acceptés sur le courrier posté dans l'île à partir du 31 mars 1997. Seuls, les timbres d'usage courant restent ceux de France avec l'emploi des séries Marianne surchargées « MAYOTTE ». À partir de 2001, Marianne est complétée par des timbres au fond de couleur uni portant une carte du relief en noir et blanc de l'île.
La Poste accorde une liberté de choix du programme philatélique à sa filiale mahoraise qui détermine localement les thèmes et les maquettes des émissions philatéliques. Phil@poste Boulazac (ex-Imprimerie des timbres-poste et valeurs fiduciaires, ITVF) reste l'imprimeur, dont le nom figure en bas de chaque timbre.
Collectivité départementale depuis 2001, l'île utilise la même monnaie que sa métropole. L'euro est également introduit sous la direction de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer. Sur timbres, comme en France, les timbres affichent une valeur faciale en franc et euro de juillet 1999 à décembre 2001. Le 2 janvier 2002, sont émis les premiers timbres en euro : des Marianne du 14 juillet surchargés et une réémission revue et corrigée du timbre « Armoiries de Mayotte » de 1997.
Culture mahoraise
L'île est la première de cet archipel à être marquée par la présence française au début des années 1840. L'instauration du système postal français à Anjouan, Grande Comore et Mohéli au cours des décennies suivantes est dirigée à partir de Mayotte. De 1911 à 1975, l'archipel connaît une gestion postale identique, d'abord dans le giron de Madagascar jusqu'en 1950, puis sous le nom d'Archipel des Comores.
L'histoire postale de Mayotte seule reprend en juillet 1975 lorsque ses habitants décident par référendum de rester au sein de la République française alors que les trois autres îles deviennent indépendantes sous le nom de République fédérale islamique des Comores. De février 1976 à décembre 1996, la collectivité territoriale utilise les mêmes timbres que la métropole avant d'obtenir l'autonomie philatélique depuis le 1er janvier 1997.
Mise en place du système postal français
Mayotte devient une colonie française à partir de 1841 avec l'achat de l'île par le commandant Passot au sultan Andriantsouli.
Peu de lettres de l'époque philatélique classique (avant 1900) de Mayotte et des Comores sont connues. La première en provenance de Mayotte date de décembre 1850 et ne porte pas de timbre-poste.
Exemple de timbre au type Aigle.
Les premiers timbres-poste au type Aigle des Colonies générales, sont expédiés fin 1861-début 1862 et sont répartis entre Mayotte et Nosy Be au large de Madagascar. La première lettre affranchie connue date de décembre 1863.
Dans les années 1860, Mohéli tombe sous le contrôle de Joseph Lambert. Deux décennies plus tard, Léon Humblot devient le maître autoritaire de la Grande Comore face au sultan Saïd Ali. Comme à Anjouan, des aventuriers deviennent propriétaires de la majeure partie des terres. Des timbres dits des Colonies générales et un service postal y ont été utilisés. Cependant, le timbre à date porte la mention « Mayotte et dépendances », ne permettant donc pas de connaître l'origine à moins que l'adresse de l'expéditeur ou la correspondance incluse ne donnent des éléments. Jusqu'au cours des années 1870, le timbre quant à lui est annulé par un losange de pointillés vide en son centre ; ce qui rend impossible l'identification de la colonie d'utilisation d'un timbre détaché de son pli. À cette époque, le trafic postal vers l'extérieur de Mayotte est d'environ cent cinquante envois par semaine pour deux mille deux cents à la même époque au départ de la Martinique et trois mille au départ de La Réunion.
Vers la fin du XIX siècle, la Marine française intervient dans l'archipel pour instaurer une administration française plus respectueuse du droit des indigènes, suite aux excès de Léon Humblot. Mayotte en reste le centre administratif, mais progressivement chaque île reçoit des timbres à son nom : l'administration postale est victime d'un trafic de timbres entre les colonies à monnaie faible et celles de monnaie locale forte. En novembre 1892, comme à Anjouan, sont émis à Mayotte les timbres au type Groupe sur lesquels le nom de la colonie est imprimé en bleu ou en rouge. En tout, vingt valeurs font leur apparition jusqu'en octobre 1907.
De Madagascar à l'archipel des Comores (1911-1975)
En 1912, le rattachement postal à Madagascar est effectif. Pour écouler les stocks de timbres restant, les type Groupe de Mayotte sont surchargés en novembre de gros chiffres en rouge ou noir « 05 » ou « 10 » pour servir de valeurs d'appoint de 5 et 10 centimes. Cette pratique a lieu dans toutes les colonies rattachées à Madagascar et ces timbres sont valables partout dans cette colonie étendue.
De 1912 à 1950, ce sont donc les timbres de Madagascar qui sont utilisés à Mayotte et dans les îles comoriennes. Seul, un cachet d'oblitération permet de savoir si la lettre a été postée à Mayotte. Un timbre de 1942 pour le centenaire du rattachement de Mayotte et Nossi-Bé à la France évoque directement Mayotte. Il présente les portraits du contre-amiral Chrétien Louis de Hell, chef d'expédition, assisté de l'officier de marine Jéhenne et du commandant d'artillerie navale, Pierre Passot.
Territoire d'outre-mer en 1946, l'archipel des Comores reçoit des timbres spécifiques à son nom et en franc CFA à partir du 15 mai 1950. Les timbres de la première émission du 15 mai 1950 sont illustrés de paysages locaux. La faune aquatique et la flore de l'archipel des Comores, les coutumes locales et les événements technologiques (la radiodiffusion en 1960) dominent le programme philatélique avec les émissions omnibus de France et de ses colonies.
Concernée par ces thèmes, Mayotte est directement représentée par huit timbres sur les cent six émis par l'Archipel des Comores : lieu d'édification du premier émetteur de radiodiffusion des Comores sur un timbre de 1960, la batterie de canons de Dzaoudzi en 1966 dans une série sur les fortifications militaires, et une série de trois timbres de 1974 présentant la plage Moya, Chiconi et Port Mamutzu. L'île apparaît sur les cartes de l'archipel dessinées par Pierre Béquet : avec les trois îles sur un timbre de poste aérienne de 1971, et seule en 1974. Une carte de l'archipel figure sur le timbre du 70e anniversaire du Rotary International.
Cependant, la ville de Moroni, chef-lieu de Grande Comore, a pris la place de capitale des Comores que Mayotte avait au début de la colonisation française.
Collectivité territoriale depuis 1975
1-La pénurie de timbres de 1975
En 1974, des référendums interrogent les Comoriens sur leur désir d'indépendance. Le « oui » est majoritaire à Anjouan, Grande Comore et Mohéli, mais pas à Mayotte que la France décide de traiter à part. Les trois îles déclarent leur indépendance le 5 juillet 1975 par un vote de leur parlement, au cours duquel les députés mahorais s'abstiennent.
Dans le nouvel État, les stocks des timbres de l'archipel, dont la majeure partie se trouvent à Moroni, sur Grande Comore, sont surchargés « État comorien » dans l'attente des premiers timbres de la République fédérale islamique des Comores.
À Mayotte, le manque de timbres de l'archipel des Comores finit par se faire sentir en décembre 1975. Dans l'attente d'une livraison venue de métropole, le préfet de Mayotte décide d'autoriser le découpage des timbres pour créer l'affranchissement le plus courant de 50 francs CFA nécessaires pour l'envoi d'une lettre vers la France.[2] Surchargés « Administration provisoire de Mayotte », ces figurines de 100 francs coupés en deux et de 200 francs coupés en quatre sont, dans l'ordre chronologique d'émission :
- le 200 francs « Angraecum eburneum » (une orchidée), émis le 20 mars 1969 ;
- le 100 francs « Hansen 1841-1912 », découvreur norvégien du Mycobacterium leprae (le bacille de la lèpre), émis le 5 septembre 1973 ;
- le 200 francs « Pablo Picasso 1881-1973 » émis le 30 septembre 1973 ;
- et le 200 francs « Saïd Omar ben Soumeth, grand mufti des Comores » émis le 31 janvier 1974.
Le timbre « Artisanat - bracelet » de 20 francs émis le 28 février 1975 est coupé en deux pour compléter deux timbres de 20 francs.
Pour bénéficier de la forte cote que leur accorde les catalogues (150 € minimum pour le Dallay 2006-2007), le timbre doit être sur pli oblitéré pendant la période de pénurie qui prend fin avec la livraison de timbres de France et l'utilisation du franc français.
2-Les timbres de France de 1976 à 1997
En février 1976, arrive l'envoi de timbres de métropole. Le franc français remplace le franc CFA, comme à la Réunion en janvier 1975. L'Institut d'émission d'outre-mer, banque émettrice du franc pacifique, est chargée par la Banque de France de veiller à l'approvisionnement de l'île en pièces et billets. Les timbres de France sont ainsi en vigueur à Mayotte jusqu'au 31 décembre 1996.
L'autonomie philatélique depuis 1997
Le 2 janvier 1997, sont émis les premiers timbres spécifiques à la collectivité territoriale de Mayotte selon des thématiques locales : armoiries, objets, coutumes (le banga en juin par exemple), faune et flore locales sont omniprésents. Les timbres de France ne sont plus acceptés sur le courrier posté dans l'île à partir du 31 mars 1997. Seuls, les timbres d'usage courant restent ceux de France avec l'emploi des séries Marianne surchargées « MAYOTTE ». À partir de 2001, Marianne est complétée par des timbres au fond de couleur uni portant une carte du relief en noir et blanc de l'île.
La Poste accorde une liberté de choix du programme philatélique à sa filiale mahoraise qui détermine localement les thèmes et les maquettes des émissions philatéliques. Phil@poste Boulazac (ex-Imprimerie des timbres-poste et valeurs fiduciaires, ITVF) reste l'imprimeur, dont le nom figure en bas de chaque timbre.
Collectivité départementale depuis 2001, l'île utilise la même monnaie que sa métropole. L'euro est également introduit sous la direction de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer. Sur timbres, comme en France, les timbres affichent une valeur faciale en franc et euro de juillet 1999 à décembre 2001. Le 2 janvier 2002, sont émis les premiers timbres en euro : des Marianne du 14 juillet surchargés et une réémission revue et corrigée du timbre « Armoiries de Mayotte » de 1997.
Culture mahoraise
Plusieurs cultures se côtoient à Mayotte, mais la culture mahoraise qui concernait il y a quarante ans 60 % de la population s'est imposée progressivement sous une forme syncrétique à l'ensemble de la population locale. Il reste toutefois dans le sud de l'île des isolats d'une seconde culture malgache, toutefois fortement marquée par la culture mahoraise au point de n'être difficilement discernable qu'au regard avisé. Enfin la culture française comme d'une manière générale, la civilisation occidentale moderne imprègne de plus en plus la culture locale.
Langues
Le français est la langue officielle. Mais il n'est pas la koinè des personnes âgées originaires du monde traditionnel de l'île. Celles-ci, ainsi qu'une minorité de plus jeunes, peuvent néanmoins maîtriser plusieurs langues africaines comme le shimaore, le Kiantalaotsi ou bien encore tenter de préserver un dialecte malgache, le shibushi, autrefois parler vernaculaire dans le sud de Grande Terre. La première, le shimaore, varie sensiblement d'un village à l'autre, même si les variantes dialectales sont proches. Le shimaore est de facto la lingua franca indigène pour un usage au quotidien.
La langue mahoraise a largement été modifiée au cours du temps, notamment du fait des anciens exilés, des nouveaux migrants et des métropolitains. On estime que l'illettrisme en français concernait en 2000 environ 35 % des hommes et 40 % des femmes. Toutefois cet illettrisme français est aussi causé par une piètre familiarité avec l'alphabet latin. L'illettrisme en arabe est moindre car la langue et l' alphabet arabes sont enseignés avec assiduité dans les écoles coraniques ou médersas.
Cultures traditionnelles
La société mahoraise traditionnelle est matriarcale. La femme a un rôle déterminant, des tâches économiques de base à la politique en passant par la vie associative. Une femme à toute âge ne peut que s'épanouir ou aller vers le succès de ses diverses entreprises alors que l'homme a atteint sa plénitude à son mariage. À cette occasion autrefois fort coûteuse pour la gent masculine, la femme reçoit cadeaux et bijoux, autrefois en or, qu'elle portait ensuite pour afficher son statut social. L'autorité de la mère, possédant biens et maisons, forte d'avoir élevé ses enfants et assemblé sa parentèle ou sa descendance, pouvait chasser ou sauver son conjoint lorsque les critères sociaux, communément constatés par la communauté villageoise, avaient confirmé la déchéance maritale. D'une manière générale, c'est l'autorité de l'épouse active qui protège sur ce plan mari et foyer. Il va de soi que l'importance de la soeur d'un mari jouait un rôle crucial en cas de dispute familiale, au cas où celle-ci avait un rang au moins similaire à sa belle-soeur.
Le deba est une rencontre sous forme de chant et de danse religieux. Les femmes vêtues de chatoyants lambas au motifs similaires, et assemblées d'après des critères d'appartenance à une même petite communauté forment un choeur lancinant, laissant aux hommes l'apport musical rythmé. Ainsi s'organise une forme de rivalité chorégraphique entre villages.
Soins et habits féminins traditionnels
Il est commun d'observer des masques de beauté (m'sindzano), principalement à base de bois de santal râpé mélangé à de l'eau, sur les visages féminins. Les cheveux, après un lavage avec une décoction de kapokier, étaient parfumés et tressés de façon savante. La chevelure était agrémentée avec des fleurs choisies pour les fêtes.
Le vêtement traditionnel féminin s'appelle le lambawani. Il se compose de deux parties : le saluva qui est un paréo, c'est-à-dire une jupe et le kishali, pièce de tissu qui se porte en châle, sur les épaules ou parfois replié sur la tête. Il servait autrefois de signes de reconnaissance communautaire.
Traditions masculines et jeux virils d'autrefois
Les jeunes hommes après l'adolescence quittent la case familiale ou maternelle et construisent des bangas, petites maisons dont le toit était autrefois en bois, en bambou ou en raphia et qui leur permettent de s'initier à la vie adulte en y invitant les filles auxquelles ils peuvent se fiancer.
Un homme marié trouve à ne pas perdre son prestige en initiant ses neveux. Ainsi le meilleur pédagogue des techniques traditionnelles conservait un statut particulier au sein de sa famille et de sa communauté.
Le moringue ou mouringué, analogue à la capoeira brésilienne, était pratiqué, jusqu'à la fin des années 1980, entre villages rivaux. Il a, actuellement, presque disparu. On peut encore avoir l'occasion d'assister au moringue mahorais durant le mois de ramadan : au coucher du soleil, après avoir bien mangé, les gens se regroupent sur la place publique, tapent sur les tam-tam et pratiquent le moringue.
La seule différence avec la capoeira est que cette dernière se rapproche d'arts martiaux alors que le moringue n'a strictement aucun enseignement ni règle réellement définie. Des règles, il y en a, comme obligation de combattre à mains nues, et auparavant chacun des deux protagonistes pose son pied sur celui de l'autre et vice versa, empêchant ainsi la fuite. La rancune reste interdite une fois le combat fini et en dehors de celui-ci. S'il doit y avoir vengeance, celle-ci se fera à un prochain mouringué, ou lors du même moringué. Mais le « moringue » est considéré, par les Mahorais comme un jeu, il est et reste aussi un moyen de règlement d'éventuels différends. C'est aussi un moment de convivialité. Les lutteurs deviennent très souvent amis après la lutte. Auparavant, le moringué se faisait entre villages voisins, et peu importe la distance, on se déplaçait à pied. Des mouringués se font aussi tout autour de l'île et des invitations orales convient tout le monde à rejoindre le lieu dit. Un lutteur peut défier jusqu'à quatre adversaires ou plus en même temps, le nombre de combats n'est pas limité. Il peut être culturel ou sauvage et barbare, selon le fait qu'il soit organisé en ville ou en brousse, constat d'un reporter local.
Spectacles, musique et carnaval modernes
De nombreux écrivains locaux racontent l'île à travers leurs ouvrages. Des spectacles divers illuminent les veillées des week-ends, du théâtre à la tradition locale en passant par la musique. Mayotte connait différentes sortes de musique dont le « m'godro », musique locale s'inspirant du salégy ou saleg, une musique malgache.
Un carnaval scolaire se perpétue vers les mois de juin-juillet. Au cours de l'année scolaire, les élèves organisent et préparent cet événement. Aidés des enseignants, ils illustrent le thème de l'année et le parfont. Celui-ci a souvent pour but d'informer et de sensibiliser la population et les jeunes, le sujet change chaque année. Dans les années 1990 se sont succédé des idées telles que les pirates, la tortue, et d'autres thématiques axées sur l'environnement et la vie de tous les jours.
www.klimanaturali.org
www.megatimes.com.br
Langues
Le français est la langue officielle. Mais il n'est pas la koinè des personnes âgées originaires du monde traditionnel de l'île. Celles-ci, ainsi qu'une minorité de plus jeunes, peuvent néanmoins maîtriser plusieurs langues africaines comme le shimaore, le Kiantalaotsi ou bien encore tenter de préserver un dialecte malgache, le shibushi, autrefois parler vernaculaire dans le sud de Grande Terre. La première, le shimaore, varie sensiblement d'un village à l'autre, même si les variantes dialectales sont proches. Le shimaore est de facto la lingua franca indigène pour un usage au quotidien.
La langue mahoraise a largement été modifiée au cours du temps, notamment du fait des anciens exilés, des nouveaux migrants et des métropolitains. On estime que l'illettrisme en français concernait en 2000 environ 35 % des hommes et 40 % des femmes. Toutefois cet illettrisme français est aussi causé par une piètre familiarité avec l'alphabet latin. L'illettrisme en arabe est moindre car la langue et l' alphabet arabes sont enseignés avec assiduité dans les écoles coraniques ou médersas.
Cultures traditionnelles
La société mahoraise traditionnelle est matriarcale. La femme a un rôle déterminant, des tâches économiques de base à la politique en passant par la vie associative. Une femme à toute âge ne peut que s'épanouir ou aller vers le succès de ses diverses entreprises alors que l'homme a atteint sa plénitude à son mariage. À cette occasion autrefois fort coûteuse pour la gent masculine, la femme reçoit cadeaux et bijoux, autrefois en or, qu'elle portait ensuite pour afficher son statut social. L'autorité de la mère, possédant biens et maisons, forte d'avoir élevé ses enfants et assemblé sa parentèle ou sa descendance, pouvait chasser ou sauver son conjoint lorsque les critères sociaux, communément constatés par la communauté villageoise, avaient confirmé la déchéance maritale. D'une manière générale, c'est l'autorité de l'épouse active qui protège sur ce plan mari et foyer. Il va de soi que l'importance de la soeur d'un mari jouait un rôle crucial en cas de dispute familiale, au cas où celle-ci avait un rang au moins similaire à sa belle-soeur.
Le deba est une rencontre sous forme de chant et de danse religieux. Les femmes vêtues de chatoyants lambas au motifs similaires, et assemblées d'après des critères d'appartenance à une même petite communauté forment un choeur lancinant, laissant aux hommes l'apport musical rythmé. Ainsi s'organise une forme de rivalité chorégraphique entre villages.
Soins et habits féminins traditionnels
Il est commun d'observer des masques de beauté (m'sindzano), principalement à base de bois de santal râpé mélangé à de l'eau, sur les visages féminins. Les cheveux, après un lavage avec une décoction de kapokier, étaient parfumés et tressés de façon savante. La chevelure était agrémentée avec des fleurs choisies pour les fêtes.
Le vêtement traditionnel féminin s'appelle le lambawani. Il se compose de deux parties : le saluva qui est un paréo, c'est-à-dire une jupe et le kishali, pièce de tissu qui se porte en châle, sur les épaules ou parfois replié sur la tête. Il servait autrefois de signes de reconnaissance communautaire.
Traditions masculines et jeux virils d'autrefois
Les jeunes hommes après l'adolescence quittent la case familiale ou maternelle et construisent des bangas, petites maisons dont le toit était autrefois en bois, en bambou ou en raphia et qui leur permettent de s'initier à la vie adulte en y invitant les filles auxquelles ils peuvent se fiancer.
Un homme marié trouve à ne pas perdre son prestige en initiant ses neveux. Ainsi le meilleur pédagogue des techniques traditionnelles conservait un statut particulier au sein de sa famille et de sa communauté.
Le moringue ou mouringué, analogue à la capoeira brésilienne, était pratiqué, jusqu'à la fin des années 1980, entre villages rivaux. Il a, actuellement, presque disparu. On peut encore avoir l'occasion d'assister au moringue mahorais durant le mois de ramadan : au coucher du soleil, après avoir bien mangé, les gens se regroupent sur la place publique, tapent sur les tam-tam et pratiquent le moringue.
La seule différence avec la capoeira est que cette dernière se rapproche d'arts martiaux alors que le moringue n'a strictement aucun enseignement ni règle réellement définie. Des règles, il y en a, comme obligation de combattre à mains nues, et auparavant chacun des deux protagonistes pose son pied sur celui de l'autre et vice versa, empêchant ainsi la fuite. La rancune reste interdite une fois le combat fini et en dehors de celui-ci. S'il doit y avoir vengeance, celle-ci se fera à un prochain mouringué, ou lors du même moringué. Mais le « moringue » est considéré, par les Mahorais comme un jeu, il est et reste aussi un moyen de règlement d'éventuels différends. C'est aussi un moment de convivialité. Les lutteurs deviennent très souvent amis après la lutte. Auparavant, le moringué se faisait entre villages voisins, et peu importe la distance, on se déplaçait à pied. Des mouringués se font aussi tout autour de l'île et des invitations orales convient tout le monde à rejoindre le lieu dit. Un lutteur peut défier jusqu'à quatre adversaires ou plus en même temps, le nombre de combats n'est pas limité. Il peut être culturel ou sauvage et barbare, selon le fait qu'il soit organisé en ville ou en brousse, constat d'un reporter local.
Spectacles, musique et carnaval modernes
De nombreux écrivains locaux racontent l'île à travers leurs ouvrages. Des spectacles divers illuminent les veillées des week-ends, du théâtre à la tradition locale en passant par la musique. Mayotte connait différentes sortes de musique dont le « m'godro », musique locale s'inspirant du salégy ou saleg, une musique malgache.
Un carnaval scolaire se perpétue vers les mois de juin-juillet. Au cours de l'année scolaire, les élèves organisent et préparent cet événement. Aidés des enseignants, ils illustrent le thème de l'année et le parfont. Celui-ci a souvent pour but d'informer et de sensibiliser la population et les jeunes, le sujet change chaque année. Dans les années 1990 se sont succédé des idées telles que les pirates, la tortue, et d'autres thématiques axées sur l'environnement et la vie de tous les jours.
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